Ils sont Tropéziens.
Passionnés par la mer. Disponibles et bénévoles. Heureux ensemble comme peut l'être une famille unie. Les trente-deux sauveteurs de la SNSM du Bailli de Suffren 2 ne comptent pas leur temps lorsqu'il s'agit de secourir les plaisanciers en difficulté. L'an passé, ils ont ainsi assuré une centaine de missions. Parfois sans gravité, parfois plus sérieuses, lorsque la mer est démontée. Leurs dernières sorties les ont d'ailleurs mobilisé sur deux échouages aux Salins et à Sainte-Maxime.
En place pour renforcer la sécurité ces derniers jours lors des Voiles latines et plus tard pendant la Rolex cup ou la Giraglia, la SNSM tropézienne, présidée par Henri Gauchet, se prépare déjà à affronter les deux mois d'été. Une saison de tous les dangers sur une zone dessinée entre le Cap Roux à Saint-Raphaël et le Titan à Porquerolles.
« C'est un secteur énorme étendu sur 60 000 miles au large avec plus de 15 000 bateaux à quai, souligne Jean-Pascal Bruno, patron du Bailli de Suffren 2. L'été, selon le changement de temps, il y a beaucoup à faire. Par gros temps, les équipiers viennent au local. On reste là. On attend l'appel du Cross med. Nos interventions se déroulent à 98 % le week-end, les jours fériés et de nuit ».
Des formations pendant l'hiver
Comme le patron se plaît à le dire, les membres de la SNSM ne sont pas les meilleurs marins du monde, mais avant tout des sauveteurs.
Spécialistes des situations périlleuses en mer, ils profitent des longs mois d'hiver, pour parfaire leur expérience. Certains reçoivent des stages de secouristes, des formations sur les incendies, les assèchements de bateaux. Il y a aussi les recyclages annuels avec des exercices en mer en octobre et les formations internes tous les quinze jours.
« Certains stages sont obligatoires et encadrés par les pompiers. Ils concernent la plongée, les premiers soins », précise Jean-Pascal Bruno.
Dans l'équipe aussi, les plus expérimentés servent de guide. Eric Ester, infirmier de profession, est moniteur de plongée. Des manoeuvres de sauvetage en mer sont approfondies avec les anciens. Les techniques radio sont aussi au programme. D'ailleurs, elles sont imposées par les affaires maritimes. Et puis, il y a Claude Ganguet, sous patron, responsable de l'électronique qui reçoit des cours plus importants et répercute l'information auprès de ses coéquipiers.
Entre formation, exercices et secours, les membres de la SNSM n'ont pas vraiment le temps de s'ennuyer. La mer demande toujours la plus grande attention.
J. J.
source:
http://www.varmatin.com/ra/49/129042