Top départ dimanche soir ! La course nautique va de Saint-Nazaire à Saint-Malo et retour. Mais, avant d'être une course,c'est aussi une belle opération au profit des bénévoles de la mer.
Les sauveteurs en mer de la SNSM ne sont pas des « salariés de l'État, contrairement à une idée reçue ». Non, c'est une association régie par la « loi de 1901, déclarée d'utilité publique », composée de sauveteurs bénévoles « issus des métiers de la mer ».
Jean-Michel Paringaux, le fringant président de la station Côte d'Amour de la Société nationale de sauvetage en mer, basée à Pornichet (Loire-Atlantique), parle avec passion de l'esprit altruiste qui prévaut chez ses quarante sauveteurs bénévoles dont trois médecins, pas mêmes défrayés comme les pompiers volontaires.
200 sauveteurs dans la région
Ils sont 3 500 en France, regroupés dans 200 stations. Dans les Pays de la Loire, 200 sauveteurs appartiennent à une quinzaine de stations, avec des vedettes prêtes à sortir en permanence.
Le bilan ? 8 000 sauvetages effectués chaque année en France, environ 130 rien que pour la station Côte d'Amour. « L'été, ce sont surtout des interventions en baie de La Baule : une planche à voile à ramener au bord, un catamaran dessalé ou un gamin qui s'est éloigné sur son matelas. L'hiver, il reste une trentaine d'interventions du type plaisancier en difficulté, plus rarement des voies d'eau ou alors, des pannes de moteur », résume le président.
La première des missions ¯ porter secours aux personnes en détresse ¯ fait malheureusement trop souvent place à de « l'assistance aux compétences ». La SNSM s'inquiète de trop souvent être sollicitée pour un plaisancier qui n'arrive pas à ramener son bateau à bon port, par manque d'expérience ou de connaissances maritimes.
Les sauveteurs usent de pédagogie pour prévenir : « Si vous voyez quelque chose en mer, il est essentiel de vous rapprocher du Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) par radio. Il faut prendre sur la VHF le canal 16. Là, on tombe sur le centre régulateur, qui envoie les moyens les mieux adaptés. » Et si l'on est à terre ou avec un portable ? « Il suffit de faire le 16 16 ».
Il est normal de participer au record « pour se faire voir et montrer notre attachement », conclut Jean-Michel Paringaux. Son épouse, Annie, sauveteur comme lui, sera même sur un bateau du record. D'autres bénévoles des stations de La Turballe, du Croisic et de Pornic navigueront aussi sur d'autres voiliers de course. Sans compter les vedettes SNSM qui encadreront la course, prêtes à donner des coups de pouce techniques... ou de sécurité. Se faire connaître, c'est vital pour la SNSM : « 40 % de nos ressources proviennent de l'État et des collectivités locales. Mais il reste 60 % qui sont issues de dons privés ! »
Michel ORIOT.
source:
http://www.ouest-france.fr/Record-SNSM-en-solidarite-avec-les-sauveteurs-/re/actuDet/actu_8620-650354------_actu.html