Naufrage devant Damgan : un marin disparaît
La Mélodie des mers a coulé, hier, vers 17 h à l'entrée de la rivière de Pénerf alors qu'il rentrait de pêche à la seiche. Quatre marins ont pu être récupérés.
VANNES. - Il était environ 17 h lorsque deux bateaux, Le Lambada et La mélodie des mers, caseyeurs longs de 10 mètres rentraient de Piriac (Loire-Atlantique) où ils pêchaient la morgate (seiche). Ils naviguaient vers leur port d'attache Le Tour du Parc, dans la rivière de Pénerf (Morbihan).
« On rentrait de pêche. On venait de relever les casiers à seiches à Piriac. On était dans le chenal de Pénerf, j'ai entendu Dominique dire à la radio : « Viens vite ! » Le temps de me retourner, le bateau avait déjà coulé, raconte Gildas Le Joubioux, le patron du Lambada. On est retournés à la hauteur du naufrage. J'ai récupéré deux marins dont Dominique Danet, le patron. Il m'a dit en le hissant : « Je tenais Marceau », (Marceau Michelet, le marin disparu âgé de 51 ans NDLR). Dominique était à bout de forces. On a tourné pendant dix minutes. En vain. Les gars avaient froid. Il fallait rentrer... »
Deux autres marins de La Mélodie des mers ont été sauvés par un bateau pêche-promenade qui se trouvait à proximité des lieux. Que s'est-il passé ? Pour Gildas Le Joubioux, l'explication est claire : « Il a accroché le socle de la bouée que la tempête a couché le 10 mars 2008. Il y a un mois, un gars avait déjà tapé la bouée. Mais lentement. Il s'en était sorti sans dégâts. »
Deux balises renversées depuis les tempêtes de mars
Pourtant, hier, d'après un patron pêcheur à la retraite, Gilbert Le Joubioux, « les conditions de mer étaient excellentes. Ces pêcheurs connaissent bien le chenal. Mais depuis les tempêtes de mars, deux balises sont renversées et disparaissent sous l'eau à marée montante. C'est l'une d'elles que La Mélodie d'amour aurait accrochée en approchant du port »,.
Lorsque l'alerte a été lancée par le Crossa d'Etel, la vedette SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) de Damgan s'est aussitôt rendue sur la zone du naufrage, épaulée par deux semi-rigides des pompiers-plongeurs. Ceux-ci ont plongé sur l'épave et constaté qu'il n'y avait personne dedans.
L'hélicoptère de la gendarmerie de Saint-Nazaire est venu les renforcer vers 18 h 30. Il a été relayé très vite par « Dragon 56 », l'hélicoptère de la Protection civile.
Hier soir, une course contre la montre était engagée avant que la nuit n'arrive, pour tenter de retrouver le corps du marin disparu. Vers 20 h 30, l'hélicoptère continuait à survoler la zone pendant que les plongeurs poursuivaient leurs recherches. À la cale de Pencadénic, une vingtaine de personnes attendaient sur le quai, les visages défaits, d'hypothétiques informations.
La rédaction de Vannes.
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